Etais-tu déjà « artiste » quand tu étais petite ?
J’ai toujours dessiné et je me suis toujours vue choisir mon métier dans le domaine artistique.
J’étais très introvertie et je pense que dessiner me permettait de me recentrer et de m’exprimer.
As-tu ou travailles-tu avec des enfants ? Qu’ont-ils de particulier ?
J’ai fait quelques ateliers avec des enfants, relativement peu. Ce qui me frappe toujours c’est qu’en leur offrant un espace d’expression dans la bienveillance et sans pression de résultat, ils peuvent s’ouvrir, s’épanouir, se libérer…
De nos regards et avec notre expérience d’adultes on oublie qu’un enfant peut vivre dans un monde qui est loin du monde insouciant qu’on rêverait pour eux. Certains ont des pagailles d’émotions dans le cœur, d’autres ont un besoin de contrôle très fort pour ne pas perdre pied, le fait de s’exprimer simplement en posant une couleur vive sur le blanc peut être une expérience sensorielle extrêmement puissante et très libératrice!
Picasso disait d’eux : « Quand j’avais leur âge, je dessinais comme Raphael, mais il m’a fallu ma vie pour dessiner comme eux ». Qu’en penses-tu ?
Je pense qu’il y a des génies créatifs et que Picasso l’était probablement, mais je pense qu’il enviait surtout la liberté créatrice des enfants, celle qu’ils ont avant d’apprendre à écrire, à lire, à s’asseoir et écouter sagement pendant des heures…
Chez TOUT COMME des grands, nous aimons laisser aux enfants la liberté de se réapproprier nos ateliers. Nous proposons une thématique mais chacun fait comme il veut. As-tu des recommandations à nous donner ?
Je trouve ça chouette que malgré le fait que vous proposiez des ateliers « d’art appliqué », vous encouragiez la liberté de se détacher du modèle proposé, cela permet de faire redescendre la pression de résultat justement.