Comment t’appelles-tu ? As-tu un nom d’artiste ?
Que fais-tu ? Où as-tu grandi ? Comment ?
Je m’appelle Amandine Cochin, je n’ai pas de nom d’artiste, mais mon atelier de sérigraphie s’appelle « L’Insoleuse ». Ce nom étonne souvent, il s’agit du nom de la machine que les sérigraphies utilisent pour insoler leurs écrans.
Je fais de la sérigraphie, j’ai installé mon atelier à Paris dans le 9ème, où j’imprime et reçois des enfants et adultes pour des initiations. C’est une technique inventée par les chinois il y a très longtemps et qui est toujours utilisée. On utilise des cadres de toiles recouvertes d’une émulsion photosensible qu’on va transformer en pochoir en les exposant à la lumière.
J’ai eu la chance de grandir avec beaucoup d’espace et de verdure autour de moi, ça laisse pas mal de place à l’imaginaire et aussi à l’ennui… c’est une ambiance créative où l’on se met à faire des choses… avec ses mains pour s’occuper. J’ai aussi eu la chance d’être entourée de personnes très créatives qui avaient une sensibilité à l’art, au beau, à la matière…
Je me souviens de l’ambiance de l’agence d’Architecture de mon père, remplie de crayons, rotring, calques, feuilles de toutes les couleurs, des maquettes avec des détails qui me fascinaient.
Mon grand-père était ébéniste. Je pouvais rester des heures, dans son atelier, à jouer avec le bois, les sciures, clous, petits rabots; à fabriquer des objets qui j’avoue ne servaient à rien, mais étaient beaux pour moi et ça sentait bon… comme dans la cuisine de ma grand mère qui en plus d’être un cuisinière hors pair était couturière… Ils m’ont beaucoup inspiré…