Superbabalicious
Présentation de l'artiste
Comment t’appelles-tu ? As-tu un nom d’artiste ?
Je suis Brigitte Comby, artiste peintre, portraitiste et illustratrice. J’habite le Sud-Ouest de la France, dans un petit hameau du pays de Cocagne, d’où je travaille. Ma passion du dessin est devenu un métier que j’ai appris pour partie à l’ENSA de Paris. Je suis en freelance et dessine pour une clientèle de particuliers, de maisons d’édition et d’entreprises.
Sur Instagram, mon pseudonyme est : Superbabalicious (celle qui a plus d’un tour dans son sac).
Que fais-tu ? Où as-tu grandi ? Comment ?
Je dessine régulièrement des commandes de portraits, que ce soit à la sanguine, au pastel sec, à l’acrylique ou à l’huile. Je réalise aussi des illustrations, aussi bien pour les particuliers que pour l’édition, et m’attèle en ce moment à l’illustration d’histoires pour enfants que j’ai écrites. Et quand je ne fais pas de portraits ou des illustrations, je suis en train de peindre à l’huile ou l’acrylique des natures-mortes ou des paysages, ou je suis à ma presse lithographique, penchée sur un tirage d’un dessin sur pierre, dans les effluves d’essence et d’encres…
J’ai grandi au sein d’une grande fratrie, dans presque tous les ports de France, mon père était médecin dans la Marine. Je suis donc une fille de la mer. Mes parents étaient mélomanes, j’ai grandi dans la musique et du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un crayon dans les mains. Plus exactement dans la
main gauche. J’ai d’ailleurs pu expérimenter toute petite que d’écrire de la main droite et dessiner de la main gauche est très productif. J’ai fait des études
classiques et les ai continuées à Paris, aux Beaux-Arts entre autre.
L'art et les enfants
Etais-tu déjà « artiste » quand tu étais petite ?
Oui je crois que mon regard avait soif d’images, mes oreilles soif d’histoires, très vite j’ai appris à lire pour ouvrir cette boîte de Pandore de la lecture qui nourrit
d’images l’imaginaire. Une de mes grands-mères s’étonnait de me voir toute petite, avoir besoin d’un papier et d’un crayon pour expliquer par le trait ce que j’avais en tête.
As-tu ou travailles-tu avec des enfants ? Qu’ont-ils de particulier ?
J’ai souvent travaillé avec des enfants. Que ce soit dans des ateliers, ou avec mes propres enfants. Ce qui est merveilleux avec eux, c’est leur capacité à tout aborder, sans préjugés, leur sens inné du symbolisme, et leur appétit insatiable à tout connaître. On apprend tellement d’eux…
Picasso disaient d’eux : « Quand j’avais leur âge, je dessinais comme Raphael, mais il m’a fallu ma vie pour dessiner comme eux ». Qu’en penses-tu ?
Ce qu’on dessine passe par le regard. Le crayon et ou le pinceau sont un prolongement du regard. Je pense en effet qu’il faut garder ce regard d’enfant toute sa vie. Cette curiosité et cette capacité d’émerveillement sur tout, même ce qui nous semble insignifiant. Garder cette capacité à s’émerveiller, oui, je pense que c’est une leçon de vie.
Chez TOUT COMME des grands, nous aimons laisser aux enfants la liberté de se réapproprier nos ateliers. Nous proposons une thématique mais chacun fait comme il veut. As-tu des recommandations à nous donner ?
Je crois que les enfants qui pratiquent vos ateliers ont beaucoup de chance ! Les guider de là où ils en sont pour les aider à exprimer leur intention, leur jardin
secret, c’est ce que je fais avec mes ateliers d’adultes, et que vous appliquez aux enfants. Certains ont besoin d’être confortés dans leur capacité à s’exprimer, passés cinq ou six ans, où la peur du regard de l’autre, le manque de confiance ou la peur de ne pas réussir viennent sournoisement les handicaper. Dénouer cette peur par la confiance, les ouvrir à cette capacité qu’ils avaient il n’y a pas si longtemps à s’exprimer d’un geste sûr, c’est un cadeau que de les voir se libérer de ces entraves !
Les dernières questions
As-tu un conseil pour les parents d’artistes en herbe ?
De prendre le temps de regarder avec intérêt ce que les artistes en herbe réalisent. De leur montrer combien leur don est précieux et qu’il faut le
cultiver autant qu’ils le peuvent. Peut-être qu’ils n’en feront pas une profession, mais le plus important, c’est que ces enfants sentent le regard bienveillant et admiratif de leurs parents. C’est un cadeau que ceux-ci font à leurs enfants. En leur apportant la confiance dans leur capacité à créer, ils les arment pour la vie et les ancre dans une créativité qui est aussi une voie vers des bonheurs simples et durables .
Ton objectif en 2020 ?
Me faire éditer !
Bleu ou jaune ? Rond ou carré ?
Un beau rond jaune et brillant dans un carré de ciel bleu !
On invite quel artiste au prochain live ?
Clémence Monot illustrations ?