Amandine COCHIN
Présentation de l'artiste
Comment t’appelles-tu ? As-tu un nom d’artiste ?
Que fais-tu ? Où as-tu grandi ? Comment ?
Je m’appelle Amandine Cochin, je n’ai pas de nom d’artiste, mais mon atelier de sérigraphie s’appelle « L’Insoleuse ». Ce nom étonne souvent, il s’agit du nom de la machine que les sérigraphies utilisent pour insoler leurs écrans.
Je fais de la sérigraphie, j’ai installé mon atelier à Paris dans le 9ème, où j’imprime et reçois des enfants et adultes pour des initiations. C’est une technique inventée par les chinois il y a très longtemps et qui est toujours utilisée. On utilise des cadres de toiles recouvertes d’une émulsion photosensible qu’on va transformer en pochoir en les exposant à la lumière.
J’ai eu la chance de grandir avec beaucoup d’espace et de verdure autour de moi, ça laisse pas mal de place à l’imaginaire et aussi à l’ennui… c’est une ambiance créative où l’on se met à faire des choses… avec ses mains pour s’occuper. J’ai aussi eu la chance d’être entourée de personnes très créatives qui avaient une sensibilité à l’art, au beau, à la matière…
Je me souviens de l’ambiance de l’agence d’Architecture de mon père, remplie de crayons, rotring, calques, feuilles de toutes les couleurs, des maquettes avec des détails qui me fascinaient.
Mon grand-père était ébéniste. Je pouvais rester des heures, dans son atelier, à jouer avec le bois, les sciures, clous, petits rabots; à fabriquer des objets qui j’avoue ne servaient à rien, mais étaient beaux pour moi et ça sentait bon… comme dans la cuisine de ma grand mère qui en plus d’être un cuisinière hors pair était couturière… Ils m’ont beaucoup inspiré…
L'art et les enfants
Étais-tu déjà « artiste » quand tu étais petite ?
Oui j’étais artiste quand j’étais petite dans la mesure où je pense que tous les enfants sont des artistes. Ils ont un instinct créatif inné, que certains vont petit à petit perdre parce qu’ils préfèrent d’autres activités ou parce qu’ils pensent qu’ils ne savent pas dessiner et arrêtent…
As-tu ou travailles-tu avec des enfants ? Qu’ont-ils de particulier ?
J’ai 4 enfants et j’ai des groupes d’enfants inscrits à l’atelier. Ils sont spontanés, enjoués, aiment créer, aiment fabriquer avec leurs mains… les plus jeunes ont une énergie et une production créatives que j’envie.
Picasso disaient d’eux : « Quand j’avais leur âge, je dessinais comme Raphael, mais il m’a fallu ma vie pour dessiner comme eux ». Qu’en penses-tu ?
Oui, apprendre à se libérer de nouveau des contraintes artistiques que l’on se pose, que l’on nous pose… retrouver la création sans filtre (comme les enfants).
Chez TOUT COMME des grands, nous aimons laisser aux enfants la liberté de se réapproprier nos ateliers. Nous proposons une thématique mais chacun fait comme il veut. As-tu des recommandations à nous donner ?
Dans mon atelier, nous partons toujours sur un projet/un thème commun mais chacun le traitera comme il en a envie. J’ai remarqué que le cadre rassure beaucoup d’entre eux, au moins au début.
Les dernières questions
As-tu un conseil pour les parents d’artistes en herbe ?
Leur fournir un petit matériel qu’ils vont aimer utiliser. Les inspirer en leur montrant le travail de certains artistes et les laisser composer à leur manière pour qu’ils prennent plaisir aux gestes, aux matières, aux touchers, aux odeurs…
Ton objectif en 2021 ?
Malheureusement l’année 2020 n’est pas une année comme les autres, où s’alterne les ruptures, reprises… il est plus difficile de se projeter en ce moment dans les projets… Je souhaite continuer à développer les activités dans mon atelier.
Bleu ou jaune ? Rond ou carré ?
Vert, plutôt rond.
On invite quel artiste au prochain live ?
Sébastien Pelon illustrateur et auteur, je l’ai rencontré en faisant de la sérigraphie. J’adore ses dessins, ses personnages, ses couleurs…